Acheter bio, local, de saison et sans emballage est le combo idéal pour la planète, notre santé et notre porte-monnaie. Je vis à Toulouse mais le schéma que je vous propose ci-dessous est transposable dans la plupart des grandes villes de France.
L’Amap : légumes et pains bio
On va chercher un soir par semaine notre panier de légumes qui ont été cueillis quelques heures avant. Ils sont bio, de saison, par définition locaux, et les quantités sont cueillies en fonction du nombre de paniers à préparer donc pas de gâchis. Le couple de producteurs de mon Amap est installé à 70 km du lieu de distribution, ils font un trajet aller-retour par semaine et emmènent en même temps le pain bio qui est fait par des paysans-boulangers du même village qu’eux. Bilan carbone réduit au max’ et de super produits à la clé! Le plus de l’Amap: les clients s’engagent pendant un an auprès d’un producteur en lui donnant en début d’année plusieurs chèques qu’il va encaisser chaque trimestre, lui assurant une certaine stabilité financière et plus de sérénité.
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Les boutiques de vrac local
Tous les produits secs dont j’ai besoin pour cuisiner sont en vente dans les boutiques de vrac. Je privilégie celles qui se fournissent localement, surtout que dans ma région, tout pousse, et souvent en bio. C’est aussi le moment de tenter de nouveaux produits, nouvelles saveurs.
Les magasins de producteurs
Une boutique où j’allais très souvent lorsque je n’habitais pas loin, c’est Ferme Attitude. J’en avais parlé sur mon blog jeveuxtoutgouter.com après avoir interviewé Muriel Porry qui gère les deux magasins Ferme Attitude en centre ville de Toulouse. Les producteurs sont sociétaires de Ferme Attitude, ils habitent tous en Occitanie et nous offrent une très grande variété de produits de très bonne qualité. Malheureusement, beaucoup de produits sont emballés dans du plastique mais on trouve aussi des bocaux, des farines dans des sachets en papier, des vins, des légumes en vrac, du pain, etc.
Les supermarchés coopératifs (les coop)
Depuis que La Louve a ouvert l’automne dernier à Paris, on entend de plus en plus parler du concept de supermarchés coopératifs. J’avais découvert cela en 2012 à Bayeux (Calvados) où la Coop Bio fonctionne comme toutes les autres: grâce à l’implication de ses clients-membres dans les tâches administratives du magasin. Ce substitut associatif au supermarché est une solution qui plait en ville car les adhérents deviennent acteurs de leur consommation en sélectionnant les produits qu’ils mangeront avec pour ligne directrice de puiser dans les territoires à proximité et de privilégier le bio et le durable. En plus d’aliments de qualité, ce circuit court leur assure des prix bas. Adhérer à une coop c’est donc être consommateur mais aussi acteur; quelques heures par mois, il faut à tour de rôle s’occuper d’ouvrir la boutique, tenir la caisse, remplir les rayons, faire le ménage, etc. A Toulouse, La Chouette Coop a trouvé un local après un appel au financement participatif. Pour 3 heures de travail par mois, les membres viennent retirer sur place leur commande. Le projet continue d’évoluer et de nouveaux membres sont acceptés.
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La Ruche qui dit Oui !
God blessed me en mettant sur ma route Odile, la première abeille de France. Odile a monté la première Ruche qui dit Oui! de France au Fauga, au sud de Toulouse. Mais elle ne s’est pas arrêtée là et en a fondé une seconde pour livrer les Toulousains dans leur fief. Odile est passionnée par son travail et par les producteurs, ça se sent! Elle se rend souvent sur les exploitations, parfois avec ses clients, et partage sa vie en ruche sur ses réseaux sociaux. Dans la Ruche d’Odile, j’aime commander des fruits, des patates douces (françaises, c’est si rare!), des fromages, de la faisselle (je ramène le contenant la fois suivante). Je pourrais aussi acheter de la super viande mais elle est emballée sous vide donc ça ne rentre pas dans les critères de cet article 😉
Les marchés de producteurs
Aller sur les marchés c’est presque comme acheter en Amap: on court-circuite le chemin traditionnel de la distribution. Sortez dans votre ville et ses voisines pour découvrir les marchés et surtout leurs producteurs. Un producteur local vendra normalement les produits de saison cueillis à maturité dont le bilan carbone est bien plus faible qu’un produit qui a fait un arrêt par le marché d’intérêt national. On trouve beaucoup de légumes, fruits, pains et formages bio sur les marchés. Pour les Toulousains, je vous recommande les marchés de Saint-Aubin, de Victor-Hugo (pas pour les fruits et légumes) et de Blagnac.
Les artisans
Pour la viande et le fromage, le pain et le poisson, je fais confiance aux artisans. Le boucher, le poissonnier, le fromager, le boulanger… Je prévoie mes achats et emmène avec moi les contenants nécessaires pour éviter de me retrouver avec de nouveaux emballages éphémères. Les bons artisans connaissent les producteurs et leurs produits; via eux, on reprend contact avec a réalité, le travail manuel, et le prix réel des choses.
Les Biocoop
Pas toutes, j’imagine que cela dépend du/de la gérant(e), mais les Biocoop essaient de s’approvisionner localement. Je vois la Biocoop Grandeur Nature près de chez moi qui a beaucoup de fromages des environs, et du reste de la France. On peut d’ailleurs venir avec nos propres boîtes pour en acheter à la coupe. Le rayon vrac permet d’acheter farines, sucres, céréales, riz, légumineuses, oléagineux, etc. Les fruits et légumes sont aussi bien sûr vendus en vrac mais méfiez-vous des provenances et du respect des saisons!
Où faites-vous vos achats?
Avez-vous réussi à bannir les supermarchés?
Lucie Paimblanc
Je suis Lucie Paimblanc, coach de vie certifiée et professeure de yoga à Toulouse et en ligne. Retrouvez mes actualités sur https://www.instagram.com/lagrandeaventuredetresoi/ et sur mon site https://www.luciepaimblanc.com/ À bientôt !
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Parmi les magasins de producteurs, j’aime beaucoup le Recantou.
On ajoutera les drive fermiers toulousains, Frais d’Ici pour le choix (même si des concombres en hiver pas locaux…), la Ferme des Violettes
L’ultra local et bio c’est l’Arche en Pays Toulousain et la Ferme Borde Bio, c’est toulousain 🙂
Pour les marchés de banlieues de producteurs : Blagnac en effet et l’Union, Ramonville, Castanet… Du bio du local au juste prix ! Et le bon plan des marchés de quartiers, trop souvent oubliés je trouve…
https://gourmandisesansfrontieres.fr/2016/07/trouver-des-fruits-et-legumes-bio-au-juste-prix-a-toulouse-et-environs/
Alors oui, nous avons vraiment beaucoup de chance ici pour bien manger.
C’est vrai pour Frais d’Ici que j’adorais avant d’être zéro déchet car la plupart des produits sont emballés. Mais super lieu! Merci pour tes ajouts, Nad’ 😉
Et A Travers Champs. Pour les habitants du sud toulousain, j’adoooore 😉
Je comprends. Il y a cependant leur boucherie donc pas d’emballage 😉 Pour le fromage, waouw le choix mais effectivement déjà pré-emballés. Contente de voir qu’à Ferme Attitude il y a un peu plus de vrac comme les céréales locales et noix.
Et aussi certains Biocoop toulousains qui jouent la carte du local au vrac, c’est bien
Oui, je vais justement ajouter Biocoop (j’avais hésité). J’étais fan du rayon fromage de Frais d’ici, mais c’était avant 🙁
Bonsoir Lucie,
Bravo pour cet article récapitulatif qui propose de multiples alternatives aux grandes surfaces…
Toulousaine également, j’aime fréquenter les endroits dont tu parles (Ceci et Cela, la ruche d’Odile, le Recantou, La Chouette Coop, Biocoop, le marché bio du Capitole…) en fonction de mes envies et du temps dont je dispose…!
Mais j’avoue retourner (de moins en moins et à reculons) en grande surface pour le ravitaillement en papier toilette et sopalin….Quelle alternative convaincante as-tu trouvé pour ce type d’achat ? J’ai du mal à me passer de sopalin, bien pratique ma foi et je ne suis pas convaincue par l’offre hors de prix des biocoops dans ce domaine.
Bonne continuation à tes blogs, alléchants, inspirants, concrets et pratiques !
Merci beaucoup Claire 🙂
Pour l’essui-tout, je le remplace par des chiffons (vieux vêtements ou chiffons à microfibres). La seule fois qu’ils m’ont manqué c’est quand j’ai fait cuire des crêpes et que je n’ai pas pu en utiliser un pour enlever le surplus de gras avant la cuisson 😉
Quand au papier toilette, il y en a chez Ceci & Cela, issu de papier recyclé et toulousain!
A bientôt et bonne route 🙂
Oui, même « problème » pour les crêpes !! un petit bout de tissu en coton (qu’on jette à la fin), ça marche bien.
Il me semble qu’il faudrait aussi parler des « Locavor »
https://locavor.fr/
Ah mais trop bien, je ne connaissais pas ce site, merci Maryse!
Bonjour,
merci pour cette liste ! PAr contre, je voudrai préciser que les branches d’AMAP ne concernent pas que les légumes ou le pain ! D’autres branches peuvent exister, au sein d’une même AMAP locale, et les rendez-vous ne sont pas forcément hebdomadaires ou même toute l’année, mais adaptés au type de produits. Par exemple chez nous on il y a les fruits (2 branches : une pommes et kiwis, l’autre d’autres fruits de saison), les fromages (chèvre, mais ça pourrait être aussi brebis, vache), les viandes (même si chez nous on ne mange pas de viande, donc je ne les connais pas bien !), le vin, le chocolat, les pâtes sèches et fraiches, le miel et produits de la ruche. On a eu la bière mais trop peu de commandes, donc c’est devenu un achat groupé. Nous faisons aussi des achats groupés entre personnes de l’AMAP pour la bière donc, mais aussi les savons et shampoings, les cosmétiques, les tisanes, le thé, les plants potagers au printemps. Avec des collègues et amis, on fait aussi un achat groupé de fromage de vache, de temps en temps dans l’année. Bref, ça demande de l’investissement pour rechercher un/des producteurs, et s’occuper des commandes. Mais c’est vraiment intéressant car ça permet de connaître se qui se fait localement et forcément en bio) et d’avoir un contact direct. L’AMAP est la forme que je trouve vraiment bien car on est impliqué car dans l’idée de soutien : si la saison est mauvaise, et bien le producteur quand même le prix des paniers et c’est rééquilibré plus tard. Cela peut l’aider à traverser une période de crise.
C’est super, vous avez réussi à faire Amap + coopérative/groupement d’achats, c’est vraiment génial! Nous aussi on fait parfois des achats groupés mais pas assez de demande pour que ça perdure semaine après semaine.
Juste pour préciser : les achats groupés se font deux fois par an environ. Les commandes de fromages, un peu plus souvent.
Un autre bon plan pour ceux de Midi-Pyrénées, c’est la foire Biocybèle, organisée par Nature & Progrès Tarn, tous les ans au week-end de Pentecôte. Nous faisons le plein à ce moment-là de pas mal de choses (olives, légumineuses, vins, pestos ail des ours en tous genres, farines de châtaigne et de lentille, etc.). C’est une habitude à prendre… et de la place à trouver pour le rangement !! Et comme plusieurs groupes dans les environs de Toulouse, nous avons aussi un groupement d’achat avec l’Espagne (avocats, oranges, citrons, amandes, huile d’olives, olives…) une partie de l’année. Je sais qu’il va peut-être se monter un groupement de ce type à Tournefeuille avec des producteurs de Sicile.
Bref, petit à petit mais avec de la volonté et de l’énergie, on peut arriver à se passer des supermarchés ! Ce qui reste, on l’achète en biocoop (lait de soja par ex.).
Ah ouiiii, j’y suis allée l’été dernier, j’ai adoré! On n’a acheté que des pieds de tomates mais ça m’a ouvert les yeux sur toute la partie maison/construction de l’écologie.
Ca m’intéresse le groupement d’achat avec l’Espagne, est-ce possible d’avoir un numéro ou un mail pour les contacter?
Pour participer au groupement avec l’Espagne, il faut faire partie de l’AMAP de Blagnac. Vous pouvez me contacter par mail perso, je vous répondrai volontiers.
Pour le contact du gorupement avec la Sicile, il y avait une réunion d’info vendredi dernier. Je n’y étais pas mais les personnes intéressées peuvent me laisser leur mail et je leur envoie la doc (c’est un pdf).
Merci beaucoup!
Merci Lucie pour cet article récapitulatif, étant de la région toulousaine, j avoue qu’en ce moment j’en avais bien besoin car ces derniers temps c’était pas simple. Donc là j ai besoin de me recentrer.
Alors personnellement j ai la chance d avoir 1 producteur de légumes bio dans mon village, donc je me ravitaille la bas mais c est ouvert 1 fois par semaine, sinon marché local (grenade ou isle jourdain) pour viande fromage etc. et biocoop pour le vrac mais je vais encore dans les supermarchés pour le papier toilette, lait ect car faut bien le reconnaitre c est quand même plus avantageux côté finance. Et si par besoin je dois aussi y prendre des fruits ou viande j ammene mes sacs a vrac et contenants car il les acceptent.